Portrait de Jacques Henri Lartigue par Yousuf Karsh

J’ai une immense admiration pour Jacques Henri Lartigue.

Il est longtemps resté dans l’ombre avant d’incarner pour nous la légèreté, la spontanéité, la capacité de saisir des instants fugaces de la vie quotidienne.

Automobile Delage, Grand Prix, 1912 par Jacques Henri Lartigue

Né en 1894 dans une famille aisée, Lartigue a commencé à photographier le monde qui l’entourait dès l’âge de 6 ans.

Très vite, il documente avec une joie et une simplicité (apparente) qui n’est pas sans rappeler celle des enfants les loisirs de son milieu, la bourgeoisie, et les événements de son époque : la Belle Époque.

Jacques Henri Lartigue et la famille en mouvement

Il nous en reste un témoignage précieux et intime d’une fraîcheur à mon sens inégalée.

Lartigue s’est consacré toute sa vie à la photographie, sans jamais chercher à en vivre car il n’en avait pas besoin. Tel un aristocrate de l’image, il ne photographiait que pour son plaisir personnel, consignant ses photos dans des albums qu’il a enrichis toute sa vie.

Photo de Jacques Henri Lartigue à La Baule

On peut désormais consulter ces albums numérisés sur le site des Archives des Monuments historiques, c’est un véritable émerveillement mais attention, si vous êtes comme moi vous risquez de ne pas voir le temps passer.

Pourtant, la célébrité l’a rattrapé tardivement.

Renée Biarritz 1930 Jacques Henri Lartigue

En 1963 il figure au catalogue d’une exposition du MoMA de New-York.

Il a alors 69 ans !

La même année, c’est le magazine Life qui lui consacre un portfolio. C’est le numéro consacré à la mort du Président Kennedy, aussi Lartigue fait le tour du monde.

La photographie de Lartigue, c’est avant tout une grande spontanéité.

Lartigue, Huguette Sabouret 1942

Ses images prises sur le vif capturent très souvent l’insouciance, la joie, et son entourage lui sert de modèle et d’inspiration. Malgré un matériel qui n’a rien des appareils photo modernes, il saisit le mouvement comme personne : voitures de course, sauts, parties de tennis, jeux sur la plage. C’est un précurseur de la photo d’action, l’art et l’intimité en plus.

Jacques Henri Lartigue Hendaye 1934

Regarder les photos de Lartigue avec suffisamment d’attention, c’est prendre un cours de simplicité et d’esthétique visuelle.

C’est aussi un maître de la composition et de la lumière naturelle.

On y trouve tout : mouvement, lumière, émotion, et le tout sans effort apparent ! On a l’impression de regarder des photos de vacances sans jamais s’ennuyer.

Loin de se cantonner dans un style en particulier, Lartigue utilisait son sens ludique pour expérimenter.

Lartigue, la famille à Cannes

Son jeu avec les perspectives, les angles, les cadres donne vie à ses photographie, leur insuffle une énergie particulière qui va bien au-delà du simple enregistrement d’un moment.

Ce que je préfère par dessus tout : la proximité, l’affection qu’on ressent dans ses portraits, que ce soit de son entourage ou d’inconnus.

Plus tard, il a utilisé la couleur et cela a donné une nouvelle dimension à son travail. C’est tout un mode nouveau de textures et de vibrance qu’il a pu nous offrir alors.

Obsédé par l’idée de retenir le temps qui passe, il écrit dans son journal : « Mourir, ce n’est pas beaucoup plus qu’oublier ».

Fort de sa notoriété tardive, il a réalisé le portrait officiel du Président de la République Valery Giscard d’Estaing.

En 1979, Lartigue fait don de ses archives à l’État.

Jacques Henri Lartigue, Zissou 1911

On peut consulter ce fonds Jacques Henri Lartigue sur le site de la donation Jacques Henri Lartigue et y apprendre un tas de chose sur le photographe, son oeuvre et son époque.

J’aime infiniment Lartigue pour tout cela, et pour sa joie de vivre contagieuse, sa curiosité.

Parce qu’il me rappelle, quand j’ai tendance à l’oublier, que la photographie ce n’est pas la technique, ce n’est pas le matériel, c’est un moment fugace et un regard.

C’est la capacité à voir le monde avec émerveillement, et c’est pour moi une véritable inspiration.

Je suis photographe portrait à Bordeaux et Cadillac. 

Je m’occupe de vos portraits personnels et de vos portraits professionnels  : 

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Pour en savoir un peu plus sur moi : Gilles Avrine.

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